Dans cet article Guillaume Michel, dirigeant de « Du Vert dans les Rouages », s’intéresse à la mutation écologique dans l’univers des TPE-PME. Il montre que notre économie est vulnérable et que les petites structures ont deux options possibles au sortir de cette crise sanitaire. Soit l’entreprise se berce d’une illusion d’invulnérabilité, soit elle prend le chemin de la résilience en opérant une mutation écologique. Nous avons choisi de vous détailler la partie concernant la résilience.

Les 7 piliers de la résilience

L’écologie est donc une voie royale pour les TPE/PME soucieuses de limiter leur vulnérabilité face à une économie incertaine et fluctuante. S’appuyer sur les piliers de la résilience, tous interconnectés, est une des clés de réussite.

Pilier n°1 – l’AUTONOMIE : l’entreprise résiliente n’est pas dépendante. Elle sacralise la création de réserves et évite de dépendre d’un client unique, en particulier si celui-ci est peu résilient lui-même. Elle évite aussi de rendre ses fournisseurs dépendants d’elle-même, et privilégie l’approvisionnement local.

Pilier n°2 – l’ADAPTATION : l’entreprise résiliente n’est pas figée. Elle est en veille permanente pour suivre les évolutions de la société et se diversifie dans son offre pour ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Elle identifie ses risques, réduit son exposition et se prépare à fonctionner en mode dégradé.

Pilier n°3 – la SOBRIÉTÉ : l’entreprise résiliente ne mise pas sur l’hyper croissance. Au contraire, elle s’ajuste au contexte économique pour définir des objectifs de croissance raisonnée en phase avec la réalité économique. Elle se préoccupe de réduire sa consommation de ressources et sa production de déchets.

Pilier n°4 – la SOLIDARITÉ : l’entreprise résiliente n’est pas isolée. Elle se sécurise en tissant des liens étroits avec son territoire et les autres entreprises qui le composent, investit localement et participe au développement territorial en créant une valeur ajoutée locale. Elle favorise aussi une répartition équilibrée des richesses produites en son sein.

Pilier n°5 – l’UTILITÉ : l’entreprise résiliente répond à un besoin fondamental de son territoire et ne crée pas de nouvelles formes d’addictions commerciales. Elle crée une valeur ajoutée utile et juste. Cette valeur n’est pas qu’économique, mais également sociale et environnementale. Elle l’inscrit dans sa raison d‘être.

Pilier n°6 – l’ÉTHIQUE : l’entreprise résiliente évite les excès. Elle garantit l’égalité de traitement entre ses salariés et promeut l’égalité des chances. Elle favorise des investissements contribuant à la résilience territoriale, ne pratique pas l’évasion fiscale, et s’engage pour des pratiques commerciales loyales.

Pilier n° 7 – le COLLECTIF : l’entreprise résiliente est participative. Elle organise sa gouvernance avec tous ceux qui la font vivre localement. Elle communique de manière transparente avec eux, et garantit qu’ils puissent être représentés et écoutés. Elle coopère le plus possible.

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