Et si vous étiez Hypégiaphobe ?
Quand les postes à responsabilité font rêver certains, d’autres sont effrayés et font tout pour s’en éloigner. Ces personnes-là sont sûrement des Hypégiaphobes !
Le terme d’hypégiaphobie n’existe pas dans le dictionnaire car il s’agit d’un mot valise, inventé ! Il désigne la peur des responsabilités. Pour certains, cette peur est totalement irréelle, car ils vivent justement avec l’objectif de se voir confier des postes à responsabilités. Pour d’autres, c’est totalement l’inverse.
Alors, pourquoi certains salariés cherchent-ils à échapper aux responsabilités ?
Tous les employés ne ressentent pas véritablement l’envie d’entreprendre, de prendre une fonction d’encadrement ou d’autres types de responsabilités dans l’entreprise. Pour certains, il s’agit surtout d’un manque de confiance en soi ou du syndrome de l’imposteur, avec une énorme vague de doutes sur leur légitimité à être « capable », « doté de la connaissance ou de l’expertise », qui est à la base de leur ressenti. Et on peut y ajouter qu’il ne fait pas bon avouer son aversion pour les responsabilités, dans nos sociétés qui mettent en avant les parcours de réussite de ceux qui prennent des risques et font des exploits ! Cela peut être perçu comme un lamentable manque d’ambition.
Devrions-nous surmonter la peur de la responsabilité ?
L’hypégiaphobie n’est pas une maladie. Il s’agit d’une peur, que l’on peut décider de combattre ou de fuir. Tout le monde peut se voir confronté un jour dans sa vie professionnelle face à une proposition de poste à responsabilités plus importantes. Le psychanalyste Rodolphe Oppenheimer écrit sur son site qu’une personne atteinte d’hypégiaphobie risque de ne pas survivre dans la société actuelle.
Si vous jugez votre peur excessive par rapport aux responsabilités que l’on vous propose ou alors comme un frein sachez que vos peurs peuvent toujours être dépassées. Il existe des moyens d’y arriver, par exemple à l’aide du coaching.
Le leadership et la capacité à manager sont étroitement liés à la notion de responsabilité, mais pour beaucoup cela n’a rien d’inné. Si elles peuvent être apprises sur le terrain ou renforcées grâce à la formation et à l’accompagnement sous forme de tutorat ou de coaching, les responsabilités seront fuies par d’autres qui ne se sentiront jamais concernés dans leur travail.
Les clés de la réussite d’un collectif
Pour réussir, tout groupe a besoin de dirigeants, de managers, mais aussi d’ouvriers, d’employés et de techniciens. Dans l’inconscient collectif, ces fonctions sont généralement moins bien valorisées. Il n’en reste pas moins qu’elles demeurent indispensables à toute l’activité. Regardez ce qu’il en est depuis un an avec les boulangers, les infirmiers et les agents de collecte d’ordures ménagères….nous avons vraiment eu besoin d’eux encore plus que de certains postes de commandement dans un monde bouleversé !